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Dossier sur le Cloud Computing


Selon les prévisions, d’ici 2020, le marché du cloud computing devrait dépasser les 241 milliards de dollars… Mais comment en est-on arrivé là ? Par quoi tout a commencé ?

Introduction

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Le Cloud propose l’informatique en tant que service et non sous la forme d’un produit matériel traditionnel. Les logiciels et les informations sont fournies par réseau. Cela implique que les utilisateurs peuvent accéder à leurs applications par le biais d’un navigateur Web ou d’une application mobile. Les données existantes sont stockées sur des serveurs à distance appelés collectivement Cloud. À l’instar de l’utilisation d’un réseau électrique plutôt que d’un générateur d’électricité, l’emploi du Cloud implique une maintenance réduite pour l’utilisateur, ainsi qu’une gestion plus simple et une installation plus rapide.

Plusieurs grands noms du secteur IT sont rentrés dans la danse en proposant leurs offres « Cloud », tel Google, Amazon, et récemment Apple et Microsoft.

Le marché est donc en plein bouleversement, et de nombreuses entreprises ont déjà franchi le pas pour des raisons économiques notamment (plus besoin de grosses ressources hardware, chères et volumineuses).

Le grand public quant à lui est plus méfiant vis-à-vis du Cloud. Le choix est vaste et les offres souvent déclinées en de multiples forfaits (particulier, business, éducation, associations, etc.).

D’où vient le Cloud?

Même si le cloud computing est en réalité assez récent (les premiers sites Web grand public et professionnels de services de cloud computing, comme Google, ont été lancés en 1999), son histoire est directement liée au développement d’Internet et des technologies d’entreprise. Le cloud représente en effet la solution idéale permettant d’allier les bénéfices de l’Internet et les améliorations des technologies d’entreprise.

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L’histoire des technologies d’entreprise est longue et fascinante, presque aussi longue que celle du commerce lui-même. Néanmoins, les avancées ayant eu une incidence directe sur le cloud computing ont vu le jour grâce à l’émergence des premiers ordinateurs, faisant figure de fournisseurs de solutions d’entreprise concrètes.

Naissances des technologies d’entreprises

Bien que les ordinateurs soient apparus avant cette date, les conditions technologiques et culturelles des années 1950 représentent un environnement idéal pour les innovations rapides.
Les ordinateurs sont, à cette époque, de grandes machines à calculer utilisant des cartes perforées. Ils sont, certes, utiles, mais largement perfectibles. La Guerre Froide influence alors le contexte culturel, engendrant une fascination pour un monde utopique qui pourrait voir le jour grâce à la technologie et aboutir à une prospérité nouvelle. Ces deux facteurs donnent à de nombreux individus la volonté d’investir dans des avancées technologiques.

Le premier circuit intégré fonctionnel est développé à la fin des années 1950, permettant ainsi aux ordinateurs d’effectuer des calculs plus complexes.

Les développeurs commencent alors à créer des programmes pour les applications d’entreprise. Le premier travail de routine sur ordinateur de bureau est effectué en 1951 par l’ordinateur LEO. Celui-ci a été conçu pour gérer la production en continu, les salaires, les stocks et les autres tâches administratives de J. Lyons & Co., une entreprise de restauration et de fabrication de produits alimentaires. LEO peut être considéré comme le premier système d’information de gestion intégré.

Ordinateur IBM 1401 - formation informatique et ressources humaines - JL Gestion - bruxelles
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Aussitôt que les ordinateurs commencent à prouver leur utilité dans le secteur professionnel, les sociétés informatiques se penchent sur la question des petites entreprises et la façon dont les ordinateurs pourraient servir leurs intérêts spécifiques. En 1959, IBM lance le modèle 1401 et permet aux petites entreprises d’acquérir des ordinateurs destinés au traitement des données. Le 1401 devient ensuite si populaire qu’au milieu des années 1960 presque la moitié des systèmes informatiques du monde entier sont des systèmes de type 1401.

Les années 1960 marquent le début de la pensée internationale, et le concept de fourniture de services informatiques à l’échelle mondiale s’impose rapidement. En 1964, Douglas Engelbart et ses collègues élaborent une interface utilisateur graphique comportant des fenêtres et une souris, une invention qui s’avérera des plus précieuses quelques décennies plus tard avec l’avènement du PC et d’Internet.

J.C.R. Licklider est certainement l’acteur le plus important dans l’histoire du cloud computing à cette époque.

Pendant toutes les années 1960, il se consacre au développement d’ARPANET, l’ancêtre d’Internet. Il est également le premier à envisager l’existence d’un « réseau informatique intergalactique » en

1969, anticipant ainsi clairement la domination mondiale que connaît

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Internet aujourd’hui et, d’une certaine façon, le cloud computing. Il n’est toutefois pas le premier à y penser. Avant lui, dès 1961, John McCarthy introduit l’idée d’un « système informatique disponible comme outil public ». Ces deux idées, celle d’un réseau mondial et celle d’un modèle d’entreprise basé sur des outils informatiques, constituent évidemment deux des grands principes qui se cachent derrière le cloud computing et l’accès à Internet en général.

Les débuts d’Internet

Dans les années 1970, les concepts évoqués au cours des années 1950 et 1960 sont développés avec ferveur. C’est également à cette époque que sont fondées la plupart des plus grandes sociétés informatiques au monde et qu’Internet voit le jour. En 1971, Intel, société fondée au cours de la décennie précédente, présente au monde entier le tout premier microprocesseur.

Ray Tomlinson, conçoit un programme permettant aux utilisateurs d’envoyer des messages d’un ordinateur à un autre… L’e-mail est né !

À la même époque, Bill Gates et Paul Allen fondent Microsoft (1974), tandis que Steve Wozniak et Steve Jobs fondent Apple Computers et lancent l’ordinateur Apple II au cours de la même année (1976). Au même moment, le département de la Défense des États-Unis transforme ARPANET en Internet, et en 1976, Robert Metcalfe, de chez Xerox, présente le concept d’Ethernet.

À la fin de la décennie, CompuServe Information Services et The Source lancent leur activité en ligne (1979), annonçant déjà la domination des fournisseurs de services commerciaux pour l’hébergement et l’accès Internet.

Les années 1980 marquent la première invasion mondiale des ordinateurs. En 1980, on compte plus de 5 millions d’ordinateurs dans le monde, mais ceux-ci sont généralement destinés à un usage professionnel ou gouvernemental. C’est en 1981 qu’IBM lance le premier ordinateur personnel sur le marché. En 1982, Microsoft commence à exploiter sous licence le système d’exploitation MS-DOS qui, grâce à des campagnes marketing à grande échelle, devient le système d’exploitation exécuté sur la plupart des PC. Les rêves utopiques ne cessent pas pour autant : en 1984, le premier ordinateur Macintosh est lancé, la société Dell est fondée par Michael Dell et William Gibson invente le terme « cyberespace ».

Internet devient international

Internationalisation des echanges - formation informatique et ressources humaines - JL Gestion - bruxelles
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Au cours des années 1990, le monde entier se retrouve connecté de façon inédite, avec la mise à disposition par le CERN du World Wide Web pour un usage général (c’est-à-dire non commercial) en 1991. En 1993, grâce à un navigateur appelé Mosaic, il devient possible d’afficher des images sur Internet et les entreprises privées sont autorisées à utiliser Internet pour la première fois de l’histoire.

Une fois sur Internet, les entreprises commencent à envisager les opportunités commerciales que leur confère cette capacité à s’adresser au monde entier en un clin d’œil. La plupart des protagonistes naissent à cette période. Marc Andreessen et Jim Clark fondent Netscape en 1994, juste à temps puisqu’en 1995, le trafic Internet est confié à des entreprises commerciales telles que Netscape. La même année, les incontournables d’Internet, Amazon et eBay, sont fondés par Jeff Bezos et Pierre Omidyar, respectivement.

L’avènement du Cloud Computing

La fin des années 1990 et le début des années 2000 représentent une

période propice pour créer une entreprise en ligne ou investir dans une telle activité. Avec le développement des architectures multitenant, l’omniprésence du haut débit et la mise en place de normes d’interopérabilité universelle entre les logiciels, c’est le cadre idéal pour permettre au cloud computing de décoller. Dès 1999, on voit apparaître les premiers sites à proposer des applications d’entreprise à partir d’un simple site Web standard, accessible via un navigateur Web : c’est ce qu’on appelle aujourd’hui le cloud computing !

L’optimisme inébranlable de cette époque conduit au boom d’Internet, avec une croissance rapide des entreprises en ligne, financées par un capital risque semblant inépuisable et soutenues par des projections exagérément confiantes. La plupart de ces entreprises espèrent alors fonctionner à perte pendant quelques temps, puis facturer leurs services par la suite ; cela signifie qu’elles doivent vivre sur leurs capitaux d’investissement sans engranger aucun profit. Amazon et Google n’ont ainsi généré aucun bénéfice pendant leurs premières années d’existence, principalement en raison de leurs dépenses en campagnes marketing ou en améliorations technologiques.

La bulle Internet atteint son apogée le 10 mars 2000, puis éclate

progressivement au cours des semaines suivantes, avec la vente

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massive d’actions par des grands noms de la technologie de pointe, tels que Dell et Cisco. Plusieurs facteurs peuvent avoir joué en faveur de cet éclatement, notamment les mesures anti-monopole prises contre Microsoft (qui ont été largement anticipées bien que révélées seulement début avril). Les autres facteurs mis en avant sont les mauvaises ventes en ligne à partir de Noël 1999 et le bug de l’an 2000, sans pour autant provoquer la fin du monde redoutée par de nombreuses personnes. Les entreprises dépensent alors beaucoup d’argent pour mettre à jour leurs systèmes et leurs équipements, mais après avoir survécu au jour J sans encombre, elles cessent d’investir dans ces mises à jour. Elles stoppent leurs activités, gèlent les embauches et trouvent des moyens de réduire leurs coûts.

Néanmoins, différentes études réalisées montrent que 50 % des entreprises en ligne ont tenu jusqu’en 2004 : ce n’est donc pas l’éclatement de la bulle Internet qui a provoqué leur perte. Celles qui n’étaient pas viables ont disparu tandis que les autres ont continué à prospérer.

Pour continuer à survivre, les entreprises doivent repenser ou ajuster leur modèle commercial et leurs offres destinées aux clients. Parmi les plus récentes, nombreuses sont celles qui décident de proposer des services basés sur Internet, plutôt que de l’utiliser comme moyen de passer commande ou de communiquer avec les clients.

Amazon.com lance Amazon Web Services en 2002. Ce nouveau service permet aux utilisateurs de stocker des données et tire profit des compétences d’un très grand nombre de personnes pour de très petites tâches (par exemple, sur Amazon Mechanical Turk). Facebook est fondé en 2004 et révolutionne la façon dont les utilisateurs communiquent et stockent leurs propres données (photos et vidéos), en faisant involontairement du cloud un service personnel.

En 2006, Amazon développe ses services cloud. Le premier à voir le jour est Elastic Compute Cloud (EC2), qui permet aux utilisateurs d’accéder à des ordinateurs et d’y exécuter leurs propres applications, le tout sur le cloud. Le deuxième service lancé est Simple Storage Service (S3). Il permet d’introduire le modèle de paiement à l’utilisation auprès des clients et du secteur en général, modèle qui représente désormais une pratique courante.

Qu’est-ce que le Cloud Computing?

Le cloud computing représente la meilleure solution pour gérer votre entreprise. Au lieu d’exécuter vos applications vous-même, c’est une plate-forme multitenant partagée qui s’en charge. Lorsque vous utilisez une application exécutée dans le cloud, il vous suffit de vous y connecter, de la personnaliser et de l’utiliser. C’est aussi simple que cela, le cloud computing !

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Aujourd’hui, les entreprises utilisent toutes sortes d’applications dans le cloud, telles que des applications de CRM / GRC, de RH, de comptabilité et même des applications métiers. Ces applications basées dans le cloud peuvent être opérationnelles en quelques jours seulement, chose impossible avec les logiciels d’entreprise traditionnels. Elles sont peu onéreuses, car vous n’avez pas à investir dans du matériel et des logiciels, ni à dépenser de l’argent pour la configuration et la maintenance de couches technologiques complexes, ni à financer les installations permettant de les exécuter. Et elles s’avèrent plus évolutives, plus sûres et plus fiables que la plupart des applications.

En outre, les mises à niveau sont prises en charge, si bien que vos applications bénéficient automatiquement de toutes les améliorations de sécurité et de performances disponibles, ainsi que des nouvelles fonctionnalités.

Enfin, les applications cloud ne sollicitent pas inutilement vos précieuses ressources informatiques. Votre DAF ou votre DSI vont adorer ! Vous pouvez ainsi vous consacrer au déploiement d’un plus grand nombre d’applications métiers, à de nouveaux projets stratégiques et à l’innovation.

3 types de Cloud: Public, Privé, et Hybride

Cloud Public

Le cloud public se compose d’une palette de services tiers accessibles

via Internet qui ne cesse de s’élargir. Les services étant proposés par

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des géants comme Google, l’ampleur de l’offre est énorme et le coût unitaire, potentiellement très faible. Une petite entreprise peut externaliser son infrastructure technologique tout entière et la majorité de ses applications métiers dans le cloud public, et toute jeune entreprise intelligente fait largement appel au cloud. Pourquoi faudrait-il réinventer la roue?

Toutefois, pour une grande entreprise établie, disposant déjà de nombreuses applications métiers spécifiques et responsable de grandes quantités d’informations importantes, une forte dépendance vis-à-vis du cloud public n’est pas envisageable. D’après le Gartner Group, «pour la plupart des services informatiques, il n’existe pas de services de type cloud ou, lorsqu’ils existent, ils ne sont pas éprouvés, ne répondent pas aux exigences de niveau de service, réglementaires ou légales, ne sont pas suffisamment sécurisés ou présentent toutes ces lacunes.»

[Thomas J. Bittman, «Private Cloud Computing: The Steppingstone to the Cloud», 1er juin 2009, p.5.]

Le cloud public vous fait perdre de la transparence et, par conséquent, le contrôle.

Légalement, votre entreprise demeure responsable de ses informations sensibles, mais vous ignorez la plupart du temps où vos données sont stockées (ce qui constitue en soi une infraction à certaines lois nationales sur la protection des données), vous ne savez pas comment au juste elles sont protégées, et vous ne connaissez pas les autres fournisseurs non désignés qui participent dans l’ombre au service de cloud public. Les services de type cloud ne respectent pas des contrats de niveau de service spécifiques et ne fournissent pas des pistes d’audit adéquates des activités. D’une certaine façon, ils poussent le «clé en main» à l’extrême, et il est inconscient de se fier à ce que l’on ne voit pas.

Un autre obstacle se dresse ensuite. Les applications existantes doivent être mises à niveau pour pouvoir s’exécuter dans le cloud, un travail de titan dans la plupart des entreprises. En outre, les grands fournisseurs de services de cloud public ne leur facilitent pas la tâche, car ils dictent les règles du jeu.

Loin de nous l’idée de vous inciter à délaisser le cloud public. Il poursuit son expansion, s’améliorant sans cesse, et continue sans doute la source idéale pour certains services et applications métiers donnés.

Cependant, cette plate-forme ne convient pas aux départements informatiques des grandes entreprises car elle en est encore au stade du balbutiement. Les cadres informatiques sont parfaitement conscients de ces inconvénients et, lorsqu’ils sont interrogés, ils se déclarent naturellement réticents à opter pour le cloud public.

Cloud Privé

Un cloud privé applique la même approche d’organisation des ressources et d’approvisionnement de services (y compris pour les systèmes existants) à l’intérieur de l’infrastructure de pare-feu et de sécurité de l’entreprise. Il procure pratiquement les mêmes avantages (en termes de réduction des coûts, d’utilisation des ressources, de disponibilité des informations, de rapidité de déploiement de nouveaux services et de réactivité) que le cloud public, mais sans les risques et les inconvénients

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Le cloud privé fournit les mêmes avantages que le cloud public, mais sans les risques et les inconvénients!

majeurs inhérents à ce dernier. En outre, un cloud privé peut également servir de passerelle vers le cloud public, permettant ainsi à l’entreprise d’exploiter sa palette toujours plus riche de services, tout en conservant ses systèmes informatiques critiques «en interne».

Le cloud privé est un «nouveau» concept dans la mesure où les  capacités, tant techniques que de gestion, nécessaires pour le mettre en oeuvre sont d’apparition récente. Toutefois, plusieurs de ses composants majeurs (en particulier la «virtualisation» et la consolidation du datacenter, ainsi que les interfaces normalisées de «services Web» entre les systèmes) existent depuis des années. Et les départements informatiques ingénieux n’ont pas manqué de les mettre en oeuvre.

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Il est probable que votre entreprise ait déjà amorcé la transition vers ce que vous n’appelez peut-être pas encore un «cloud privé», dans l’espoir de profiter de ses nombreux avantages métiers. Ces avantages ne sont en aucun cas automatiques, ils sont obtenus au prix d’un certain nombre d’efforts, mais qui en valent vraiment la peine.

Les bonnes questions sont de savoir si votre migration vers le cloud privé s’effectue de façon fragmentée ou, au contraire, dans le cadre d’une démarche systématique; si vous êtes en mesure de prévoir comment tous les composants vont pouvoir s’assembler; et si vous serez en mesure de récolter les fruits de vos efforts rapidement et régulièrement tout au long du parcours.

Cloud Hybride

Pour les entreprises, le choix ne se limite pas à arbitrer entre Cloud privé et Cloud public. Une approche hybride, qui combinerait les deux, en fonction par exemple d’exigences techniques ou de contraintes de sécurité des données, existe également.

De nombreux fournisseurs se sont d’ailleurs depuis engouffrés dans la brèche. Cependant, cette troisième voie est encore peu explorée, constate Gatner qui fait un parallèle avec le développement du Cloud privé.

« Le cloud computing hybride est aujourd’hui au même niveau que l’était le cloud privé il y a trois ans ; c’est-à-dire que les déploiements réels sont faibles, mais les aspirations élevées »

En conséquence, Gartner prévoit que près de la moitié des grandes entreprises auront déployé du Cloud hybride d’ici la fin 2017. 50%, c’est la part d’entre elles qui auraient ainsi déjà déployé du Cloud privé. Et 11% envisageraient de le faire en 2014.

Selon Gartner, le Cloud privé a atteint une phase de maturité et la prochaine étape pour les entreprises est donc l’hybridation. Car, prévient le cabinet, le mode privé ne peut être la réponse appropriée à tous les services.

« Le cloud privé est une approche spécifique de l’informatique qui tirera parti de la virtualisation, mais qui ne convient pas pour tous les services. Alors que la majorité des moyennes et grandes entreprises bâtira et déploiera des services de cloud privé au cours des prochaines années, le cloud privé ne sera utilisée que pour des services spécifiques et appropriées » observe l’analyste Thomas Bittman.

Si la technologie – « relativement immature et en constante évolution » – n’est pas l’enjeu majeur (et ne doit pas l’être) des entreprises pour construire leur Cloud privé, pour Gartner elle n’en demeure pas moins critique.

« Si les projets auront tendance à démarrer petit, avec des fonctionnalités limitées, il est important néanmoins de choisir un socle technologique évolutif – tant en termes de richesse fonctionnelle qu’en termes d’interopérabilité de cloud hybride pour l’avenir » préconise ainsi Thomas Bittman.

L’analyste suggère une autre alternative – vraisemblable ? – consistant à opter pour une technologie offrant un retour sur investissement rapide (par exemple deux an), ce qui permettra à l’entreprise de réaliser par la suite un changement technologique si elle le décide.

Ligne du temps du Cloud Computing - formation informatique et ressources humaines - JL Gestion - bruxelles

Les utilisateurs et les utilisations du cloud

Logiciel en tant que service (SaaS)

Cette catégorie représente la quasi-totalité des programmes que vous utilisez sur Internet.

– Fournisseurs : tous les fournisseurs en ligne, salesforce.com, Google Docs, Facebook.

– Consommateurs : la quasi-totalité des internautes.

Plate-forme en tant que service (PaaS)

Cette catégorie représente les services que les développeurs utilisent pour créer des applications cloud métiers.

– Fournisseurs : Force.com, Google App Engine.

– Consommateurs : développeurs Web et développeurs d’applications.

Infrastructure en tant que service (IaaS)

Dans ce service, les sociétés accèdent à des serveurs physiques ou virtuels selon un modèle de paiement à l’utilisation. Cela leur permet de payer uniquement l’espace qu’elles utilisent. Cette catégorie recoupe fréquemment celle du PaaS et la distinction entre les deux est souvent difficile à faire.

– Fournisseurs : Amazons Elastic Compute Cloud (EC2).

– Consommateurs : fournisseurs de développement et fournisseurs informatiques.

Les 10 avantages du Cloud Computing pour les PME et entreprises

1. Flexibilité

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À la seconde où une entreprise a besoin de plus de bande passante que d’ordinaire, un service de cloud computing peut instantanément répondre à sa demande, grâce à la grande capacité des serveurs distants. En fait, cette flexibilité est si cruciale que 65 % des personnes interrogées dans le cadre d’une enquête InformationWeek ont déclaré que « la capacité à répondre rapidement aux besoins de l’entreprise » constituait une des raisons principales de leur migration vers le cloud computing.

2. Récupération des données

Lorsque les entreprises commencent à s’appuyer sur les services de cloud computing, elles n’ont plus besoin de programmes complexes de récupération des données. Les fournisseurs de cloud computing se chargent de la plupart de ces tâches et ils le font plus vite.

Une étude menée par Aberdeen Group a montré que les entreprises qui utilisaient le cloud parvenaient à résoudre leurs problèmes en 2,1 heures en moyenne, soit presque quatre fois plus rapidement que les entreprises qui n’y avaient pas recours (8 heures).

La même étude a également démontré que les petites et moyennes entreprises bénéficiaient du meilleur temps de récupération de données, mettant presque deux fois moins de temps que les grandes entreprises.

3. Mises à jour logicielles automatiques

En 2010, les entreprises britanniques ont dédié 18 jours ouvrables par mois à la gestion de la seule sécurité sur leur site. Bien au contraire, les fournisseurs de cloud computing se chargent de la maintenance du serveur, y compris des mises à jour de sécurité, permettant ainsi à leurs clients d’allouer le temps et les ressources économisés à d’autres tâches plus stratégiques.

4. Absence de frais d’investissement

Les services de cloud computing sont généralement fournis selon un modèle de « paiement à l’utilisation ». Ils n’engendrent donc aucun frais d’investissement (CAPEX). Par ailleurs, comme les services de cloud computing sont bien plus rapides à déployer, les entreprises supportent des coûts de démarrage minimes et des frais d’exploitation prévisibles sur le long terme (OPEX).

5. Collaboration accrue

Le cloud computing améliore la collaboration en permettant à l’ensemble des employés, où qu’ils se trouvent, de synchroniser leurs actions et de travailler sur des documents et des applications partagées simultanément.

Ils peuvent aussi suivre leurs collègues et leurs enregistrements afin de recevoir des mises à jour critiques en temps réel.

Une enquête menée par Frost & Sullivan a montré que les entreprises qui ont investi dans les technologies de collaboration ont bénéficié d’un retour sur investissement de 400%.

6. Mobile

À partir du moment où les employés disposent d’un accès Internet, ils peuvent travailler de n’importe quel endroit. Cette flexibilité a une influence positive sur l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée des employés, ainsi que sur la productivité. Une étude a montré que 42 % des adultes actifs seraient prêts à renoncer à une partie de leur salaire s’ils pouvaient travailler à domicile et accepteraient en moyenne une réduction de salaire de l’ordre de 6 %.

7. Contrôle des documents

Selon une étude, « 73% des utilisateurs en entreprise travaillent avec des collaborateurs de différents fuseaux horaires et de différentes régions au moins une fois par mois ».

Si une entreprise n’utilise pas le cloud, les employés doivent sans

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cesse renvoyer leurs fichiers par e-mail. Ainsi, seule une personne peut travailler sur un fichier à la fois et un même document peut exister sous divers noms et formats.

Le cloud computing conserve tous les fichiers dans un emplacement central et tout le monde travaille à partir d’une copie centralisée. Les employés peuvent même utiliser la messagerie instantanée lorsqu’ils effectuent des modifications. L’ensemble de ce processus renforce la collaboration, ce qui augmente l’efficacité et améliore les résultats financiers d’une entreprise.

8. Sécurité

Quelque 800 000 ordinateurs portables sont perdus chaque année rien que dans les aéroports. Cela peut avoir de graves conséquences sur le plan financier, mais lorsque toutes les données sont stockées dans le cloud, elles restent toujours accessibles quoi qu’il arrive à ces ordinateurs portables.

9. Compétitivité

Avec le cloud, les PME-PMI ont accès à des technologies utilisées par des multinationales. Il permet aux petites entreprises d’agir plus rapidement que leurs concurrents établis ou ayant une plus grande envergure. Une étude portant sur la récupération des données a conclu que les entreprises qui n’utilisaient pas le cloud devaient compter sur les méthodes de sauvegarde sur bande et des procédures compliquées pour récupérer leurs données… Autant de manœuvres lentes et laborieuses dont les utilisateurs du cloud computing n’ont pas à se préoccuper. David l’emporte une nouvelle fois sur Goliath !

10. Respect de l’environnement

Les entreprises qui ont recours au cloud computing utilisent uniquement l’espace dont ils ont besoin sur le serveur, ce qui diminue leur empreinte carbone. L’utilisation du cloud computing entraîne une diminution de 30 % de la consommation énergétique et des émissions de carbone par rapport aux serveurs sur site. Là encore, ce sont les PME et les PMI qui tirent le mieux leur épingle du jeu : pour les petites entreprises, la baisse de la consommation énergétique et des émissions de carbone serait de l’ordre de 90%.

Avantages et inconvenients du Cloud Computing - formation informatique et ressources humaines - JL Gestion - bruxelles
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Les inconvénients du Cloud Computing

1. Localisation des données

Les données transférées dans le cloud ne sont pas forcément présentes sur le territoire national : elles peuvent l’être, comme elles peuvent être dans un autre pays européen. Par conséquent, sauf mention contraire du prestataire de service, on ne sait pas précisément à quel endroit sont stockées les données. De plus, on a aucun accès physique à ces données.

2. Une bonne connexion internet est requise

Le cloud utilisant de manière intensive le transfert de données, il faut avoir une connexion très performante. Plusieurs cas peuvent faire que le cloud sera inadapté à votre entreprise:

– Si elle se situe dans un lieu éloigné

– Si la connexion ne dispose pas d’un débit garanti, une coupure peut survenir, privant l’entreprise de tous les accès au cloud, et donc à toutes vos applications et données.

3. Débit

Malgré une connexion internet rapide, avec un débit garanti, certaines applications web peuvent s’avérer être très lentes. Elles peuvent s’avérer être plus limitées que des applications fonctionnant sur les propres ordinateurs de l’entreprise.

4. Prix

Beaucoup d’entreprises ne regardent que les frais de stockage, mais il faut également prendre en compte les frais de transferts, qui peuvent s’avérer être importants, selon l’utilisation que l’entreprise faite du cloud.

5. Plusieurs points sont à étudier :

– La sécurité vis-à-vis du stockage : si les données sont conservées

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dans un seul disque, ou si elles sont entre plusieurs unités de stockage.

– La sécurité et la confidentialité des données : si le fournisseur de service assure des tests portant sur sa sécurité informatique et si de tes tests sont faits de façon régulières.

– La sécurité des locaux : sont-ils inaccessibles pour des personnes malintentionnées ?

6. Piratage

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Certaines applications comme Facebook et Twitter sont très sujets aux attaques. Le piratage d’un compte d’entreprise pourrait avoir des conséquences néfastes pour la réputation de l’entreprise, tandis que l’utilisation imprudente des applications par un salarié pourrait offrir aux cybercriminels l’opportunité d’entrer dans le réseau et de soustraire des données des clients.

7. Hébergeur

Il est nécessaire de se demander si l’hébergeur cloud va durer dans le temps. Cet élément est important à prendre en compte car un changement d’hébergeur peut prendre du temps, et peut nécessiter un recodage des applications.

l faut vérifier que l’hébergeur est capable de supporter de multiples plateformes car si ce n’est pas le cas, l’entreprise devra gérer plusieurs clouds ce qui peut s’avérer vite très complexe.

8. Conditions de service

Il faut vérifier que les conditions de services sont conformes aux exigences de l’entreprise. Les contrats étant très détaillés, il est préférable de lire tout en détail avant de prendre une décision.

Le cloud computing n’est pas une mauvaise chose, bien au contraire, mais il est nécessaire avant de le mettre en place de peser le pour et le contre. En effet, certaines PME, de par leur activité, leur localisation, mais également par leurs applications utilisées, pourraient y percevoir plus de désavantages que de bénéfices.

Jargon

Serveur virtuel : un serveur virtuel est un serveur physique exécutant simultanément plusieurs machines virtuelles ou des systèmes d’exploitation isolés.

Informatique à la demande : paiement d’applications ou de matériel selon un modèle de paiement à l’utilisation auprès d’un fournisseur de services. Cela évite de procéder à l’installation et à la maintenance personnellement. Ce système est semblable à celui utilisé pour payer tout autre service, comme l’eau ou le gaz.

Cloud privé et cloud public : un cloud privé est un service spécifiquement créé pour une seule société. Un cloud public est un service plus standardisé que des centaines de milliers de sociétés peuvent utiliser simultanément, sans pouvoir accéder aux informations de chacune. Il existe également des services cloud hybrides qui utilisent les deux modèles.

Architecture multitenant : les fournisseurs de services cloud disposent de piles technologiques gigantesques dotées de serveurs

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exécutant le même système d’exploitation, les mêmes bases de données et les mêmes serveurs d’applications. Les données et les métadonnées d’une application sont divisées en différentes parties et chaque société peut accéder à sa propre partie, mais à aucune autre. Cette architecture est comparable à celle d’un hôtel ou d’un immeuble de bureaux contenant des milliers de pièces. Les pièces partagent les mêmes services, comme l’électricité, la plomberie, les ascenseurs, le personnel d’entretien, etc… ce qui coûte moins cher que de construire son propre immeuble. Toutefois, chaque pièce est accessible uniquement à la personne ou à la société qui loue cet espace.

Conclusion

Le Cloud se développe à grande vitesse depuis un ou deux ans. Les offres se multiplient et de nouveaux acteurs entrent régulièrement en jeu, la plupart des géants du secteur IT possèdent d’ailleurs leur propre service de Cloud, et le nombre d’utilisateurs ne cesse de grandir.

Malgré ses limites, le Cloud reste un concept très alléchant dès lors que vous utilisez plusieurs appareils et que vous souhaitez synchroniser vos données sur ces derniers.

Un atout qui concerne davantage les entreprises aujourd’hui. Devant la popularité grandissante de ces offres, on glisse peu à peu vers une externalisation totale de nos données. La question est de savoir jusqu’où cette tendance progressera au vu des risques encourus, et ce malgré l’existence d’offres hautement sécurisées (moyennant finance). On peut maintenant utiliser le Cloud pour sa musique, ses photos et vidéos, ses jeux, et ses documents bureautiques. Dès lors, pourquoi ne pas opter pour une solution de type Chromebook, quand l’ordinateur ne devient qu’une interface par laquelle on accède à l’ensemble de nos données ?

Il est certain que l’avenir d’Internet et du cloud computing est difficile à prédire au vu de leur histoire mouvementée, mais tant que les entreprises s’efforceront de connecter le monde et de servir ce monde connecté par de nouveaux moyens, Internet et le cloud computing seront toujours essentiels à nos vies.

Sources

http://www.salesforce.com/fr/socialsuccess/cloud-computing/Les-10-avantages-du-cloud-computing.jsp

http://www.microsoft.com/business/fr-ch/solutions/solutions-cloud/pages/quest-ce-que-le-cloud.aspx

http://www.salesforce.com/fr/socialsuccess/cloud-computing/Cloud-computing-Toute-l-histoire-du-cloud-computing.jsp

http://www.commentcamarche.net/contents/2191-est-il-temps-de-vous-mettre-au-cloud

http://www.salesforce.com/fr/socialsuccess/cloud-computing/Qu-est-ce-que-le-cloud-computing.jsp

Cliquer pour accéder à h6870-consulting-cloud-ep.pdf

http://www.zdnet.fr/actualites/cloud-hybride-encore-rarement-

une-realite-en-entreprise-39794510.htm

http://www.petite-entreprise.net/P-3714-83-G1-le-cloud-computing-les-avantages-et-les-inconvenients.html

http://missarte.wordpress.com/les-inconvenients-du-cloud-computing/

4 réflexions sur « Dossier sur le Cloud Computing »

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